Chaque pas compte

Aujourd’hui je souhaite partager avec vous les réflexions de l’auteur du blog The Animalist dont je partage le choix d’un militantisme pragmatique et qui se passe de porter des jugements sur tout.

Ce billet est une traduction partielle d’un de ses textes, ainsi que l’adaptation en français des mèmes qu’il a créés (mèmes que je vous invite fortement à diffuser).

Qui pense vraiment que le traitement actuel des animaux non-humains ne pose aucun problème ? Qui est d’accord avec l’élevage industriel et la maltraitance des animaux ?

Je ne juge pas mes lecteurs, et je ne suis pas non plus en train de demander à qui que ce soit de devenir végane. Je voudrais suggérer de prendre en compte les animaux. Ça fait du bien d’élargir son cercle de compassion, de reconnaître la science moderne et la façon dont les autres animaux peuvent souffrir eux aussi, physiquement et mentalement.

Prendre en compte les animaux fait du bien parce que vous savez que vous faites ce qu’il faut, vous vous souciez des autres. Et cela n’a pas à vous coûter plus que ce que vous souhaitez dépenser.

La plupart des gens pensent que la viande qu’ils mangent est de la viande heureuse parce qu’ « elle » a pu courir dans des enclos. Écoutez, de manière générale, c’est vrai que ce n’est pas toujours si terrible. Je n’en mangerais pas parce que cela signifie traiter les animaux comme des commodités et parce qu’ils finissent tous dans les mêmes abattoirs mais j’apprécie la réflexion. C’est malheureux que les pizza, les chaussons à la viande, les menus à emporter et de nombreux autres plats que nous mangeons contiennent beaucoup de viande qui vient d’élevages industriels et autres exploitations similaires. Cette viande pourrait être remplacée par un équivalent végétal si facilement.

  • Vous pouvez arrêter de manger du poulet. « Il faut plus de 200 poulets pour fournir le même nombre de repas qu’avec une seule vache. Tandis que la consommation de bœuf a chuté ces dernières décennies, la consommation de poulet a augmenté de manière significative. Après quelques années de déclin, la consommation de poulet aux États-Unis bat actuellement des records et continue à croître, malgré les efforts des militants. »
  • Vous pouvez envisager le flexitarisme ? Les flexitariens sont « des personnes qui s’engagent à manger moins de viande (viande rouge, volaille et fruits de mer) ainsi que moins de produits laitiers et moins d’œufs, peu importe leur degré de motivation. Ce concept est attrayant parce que tout le monde ne souhaite pas suivre un régime alimentaire en mode « tout-ou-rien ». Cependant, le flexitarisme compte également les véganes, les végétariens et quiconque réduit la quantité de produits animaux présente dans son régime alimentaire. »
  • Vous pouvez inclure les organisations en faveur des animaux lorsque vous faites des dons. La mission de Animal Charity Evaluators est de trouver et de promouvoir les façons les plus efficaces d’aider les animaux. Pour cela, cette organisation analyse les études sur les méthodes visant à aider les animaux afin de fournir des études sur les interventions et des recommandations sur les meilleures associations caritatives. Elle donne des conseils pour un militantisme animaliste efficace et propose des suggestions en termes de carrière, d’associations caritatives et de bénévolat.
  • Vous pouvez trouver de nombreuses astuces pour être plus respectueux-se des animaux avec une rapide recherche sur Google mais je recommande le Mercy For Animals’ starter guide [en anglais] [ou le kit du végétarien débutant de l’Association Végétarienne de France, en français]. Vous pouvez également contacter une association de défense des animaux dans votre pays.  🙂

Les mèmes suivants ont été créés pour encourager tout le monde à faire un pas de plus. J’espère que certains vous parleront et si vous voulez les partagez, n’hésitez pas ! Un lien Facebook est également disponible sous chaque image en cas de besoin. A bientôt, et passez une excellente journée dans le respect des animaux !

Le lien vers l’album Facebook :

Voilà je suis consciente que ce type de billet est un parti pris qui ne sera probablement pas apprécié de tou-te-s, mais ce n’est pas en restant dans notre bulle de véganes prétendument parfaits (d’ailleurs personne ne l’est) et en rejetant le reste du monde que les choses avanceront.

Chaque pas compte, chaque personne compte. Les animaux n’ont pas ce luxe de débats stériles et en attendant le jour ou’ on leur foutra la paix, il est évident qu’il serait fou de rejeter ce qui peut réduire leur souffrance, ainsi que le nombre de victimes, et de refuser les petits progrès.

Comme je l’ai lu récemment de la part d’un internaute « Pour traverser un fossé, il faut d’abord construire un pont ».

8 commentaires

  1. Je partage ta vision & celle du texte que tu as traduis. Comme tu dis, chaque pas compte. Nous ne sommes pas tous nés véganes, végétaliens ou végétariens, il ne faut pas oublier que nous avons été de l’autre côté à une époque (en tout cas pour la consommation de viande). Informer, sensibiliser, mais jamais insulter qui que ce soit 🙂

    Bises,
    Marion

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  2. Je n’aurai pas dit mieux! Je suis moi même dans cette philosophie: je fais ce que j’estime être le mieux possible, mais je sais que je ne suis pas parfaite et je fais avec. Par exemple, bien que végétalienne la plupart du temps, je mange toujours du fromage. Je suis consciente des problèmes que pose l’industrie laitière, je ne mange donc plus de beurre animal, ni de lait, crème, yahourts ou faisselle: j’utilise des équivalents végétaux. Mais je n’arrive pas à arrêter totalement les fromages pour le moment, alors je me dis que je fais déjà du mieux possible avec mes petits moyens. De même, les pâtisseries que je mange ne sont pas toujours végétaliennes, ni les médicaments que j’utilise. Alors en contrepartie, je prends un minimum de médicaments, j’essaie d’utiliser plutôt de la phytothérapie quand c’est possible, et quand j’ai du temps je fais mes propres gâteaux végétaliens. De manière générale, je limite les produits industriels (ce que je faisais déjà en étant omni), mais je ne vais pas nécessairement faire 35 km de plus parce que la pâte brisée de la Biocoop contient 0,5 % de poudre de lait animal. Certains diront que c’est de la paresse, d’autres diront que c’est égoïste…Alors que la plupart du temps, c’est surtout un problème de disponibilité dans mon secteur, ou tout simplement le fait que je n’ai pas pensé à regarder la compo !
    Bref, toute cette parenthèse pour déplorer que certains militants soient aussi durs et « judgemental » par rapport à ceux qui n’en font pas assez à leurs yeux…mais aussi pour affirmer que OUI, chaque petit pas compte, chaque petit effort peut sauver des vies ! Il ne s’agit pas d’être parfait-e, il s’agit de faire changer les choses à son échelle, car ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières!

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  3. […] Accepter chaque pas en avant. Demander « tout ou rien » donne une excuse aux gens pour qu’ils ne fassent rien. Ne pas sous-estimer l’importance des flexitariens dans l’équation : ces personnes mangent occasionnellement des produits animaux, mais étant beaucoup plus nombreuses, leur impact positif est bien supérieur et elles accélèrent la transition vers une société plus végétale. […]

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