Pourquoi les animaux et pas une autre cause ?
Je ne crois pas avoir vraiment choisi.
Je ne suis pas quelqu’un qui adore les animaux. Je ne vis avec aucun animal de compagnie.
J’ai des affinités avec certains chiens, mais je n’aime pas tous les chiens. Et j’ai un peu peur des chats. Quant aux autres animaux, je n’ai jamais réellement eu l’occasion de les connaître vraiment.
En revanche, je peux effectivement dire que j’ai toujours été intéressée par les différentes espèces animales. J’ai passé de nombreuses heures à regarder des documentaires animaliers en tous genres pendant mon enfance. J’ai été touchée, fascinée, intriguée par ce que je voyais.
Pour autant, après réflexion, mon véganisme, mon anti-spécisme, ne viennent pas de l’idée que les animaux sont indispensables à mon bonheur, qu’ils sont mieux que les humains, ni simplement que leur sort me touche plus que celui des humains.
Le choix de l’anti-spécisme n’est pas une question d’affinités personnelles, mais de justice. Pas besoin d’aimer particulièrement un être pour défendre ses droits élémentaires.
Mais pourquoi cette cause et pas une autre ? Pourquoi ne pas se battre contre des oppressions intra-humaines ?
Et bien, je me sens concernée par les autres causes (capacitisme, âgisme, LGBT++phobies, racisme, sexisme, grossophobie, etc.). Je me renseigne de plus en plus à ces sujets d’ailleurs.
Cependant, mon temps et mon énergie n’étant pas illimités, je fais passer deux causes en priorité : l’anti-spécisme et le féminisme.
Le féminisme, parce que je suis une femme et par réaction à l’injonction de soumission qu’une partie de ma famille a toujours essayé de m’inculquer (sans succès). C’est donc très personnel, c’est viscéral, c’est presque une question de survie.
L’anti-spécisme est venu bien après (il y a seulement 3 ans) mais c’est une cause qui, même si cela demande une profonde remise en question puisque nous sommes à la base dans le camp de l’oppresseur, une cause qui est presque facile à défendre.
Du moins le premier pas est d’une certaine façon facile à faire, puisqu’il s’agit d’arrêter de consommer certains produits, d’arrêter de mettre de la chair dans sa bouche. Bien sûr, ce n’est pas si facile que ça dans une société carniste. Nager à contre-courant prend beaucoup d’énergie et éprouve la motivation de quiconque.
Mais quelle autre cause peut se targuer d’avoir des résultats concrets et immédiats avec un simple changement d’habitudes personnelles ? Sauver une centaine de vies par an en devenant végane, ça vaut le coup, non ?
Être militant peut aller bien plus loin que cela (manifestations et autre happenings de sensibilisation, projet politique, témoignages éprouvants, conférences, écriture de livre, engagement dans une association…) et le véritable changement sociétal sera extrêmement difficile à atteindre (malgré le fait que le vent semble commencer à tourner un peu dernièrement). Mais c’est le cas pour les autres causes également (après tant de milliers d’années d’existence, notre espèce ne parvient toujours pas à ne pas hiérarchiser les sexes, les couleurs de peaux, etc.).
L’une des choses qui me pousse à parler des animaux, c’est aussi le fait qu’ils ne peuvent pas parler pour eux-mêmes. Ils crient, se débattent, lorsqu’on les maltraite, lorsqu’on les tue… mais qui les écoute ? La loi du plus fort les condamne.
Je considère qu’avec les enfants, c’est la catégorie la plus vulnérable qui soit, et heureusement que certains humains daignent faire valoir les intérêts des animaux malgré les fréquentes moqueries.
Si ce n’est pas vous, alors qui ?
Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?
Tu seras surement intéressé par l’article « L’écoféminisme et la solidarité des luttes » paru dans le dernier numéro du magazine Versus. L’article présente le recueil « Ecofeminism: Feminist intersections with other animals and the earth ». Je l’ai ajouté à ma liste avec un autre intitulé « THE SEXUAL POLITICS OF MEAT
A FEMINIST- VEGETARIAN CRITICAL THEORY ».
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Merci pour les conseils lecture 🙂
J’ai déjà lu The Sexual Politics of Meat de Carol J. Adams dont j’apprécie beaucoup les thèses. Je vais jeter un coup d’oeil au magazine Versus !
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Très bon magazine avec une vrai ligne végane. Tu me diras ce que tu en penses.
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Au fond, qu’importe. Nos choix, nos valeurs, et personne n’a à se justifier 😉
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Je suis bien d’accord !
Surtout que les seules personnes à demander des justifications sont bizarrement celles qui ne s’impliquent dans rien :p
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PLus tu leur montre qu’elles ont tort plus elles s’enfoncent dans leur ignorance!
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Bonjour, 🙂
j’ai posté le lien vers cet article sur la page (groupe) Facebook « Contre l’ordre spéciste du monde » et sur la mienne.
Pour info, outre ce groupe fb, qui a été créé pour s’organiser collectivement contre le spécisme, mais aussi partager des infos, des initiatives et des analyses en ce qui le concerne, il existe aussi depuis longtemps déjà une liste de discussion par mail, qui s’appelle « réseau contre le spécisme » :
https://listes.poivron.org/listinfo/reseau-antispeciste
sur laquelle tout le monde est également convié !
Il faut qu’on se bouge, pour faire bouger l’ordre du monde ! 🙂
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Ok, merci pour le partage du billet Yves. 🙂
Je vais également m’inscrire sur la liste !
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