Angora, laine, duvet… pourquoi boycotter ?

Un point qui étonne souvent les non véganes est celui du refus d’acheter, consommer, porter certains produits car la souffrance induite dans leur production n’est pas du tout évidente.

Si on comprend bien aisément que pour obtenir de la viande, on doit tuer et découper un animal en morceaux (même si on censure/édulcore ce concept dans notre esprit lorsqu’on veut en manger), idem pour la fourrure, il est en revanche bien difficile de s’imaginer qu’on cautionne de la violence envers des êtres sensibles pour obtenir de la laine, des poils ou des plumes, utilisées ensuite dans des vêtements, des bijoux, des coussins…

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La laine angora provient du pelage des lapins angora.
PETA a diffusé il y a quelques mois une vidéo révélant la souffrance de ces lapins qui se font littéralement arracher les poils avec une violence qui les fait crier de douleur. Cela est répété tous les 3 mois pendant 2 à 5 ans, après quoi ils sont égorgés et écorchés.
Bien sûr, durant leurs courtes vies ils ont privés de tout : liberté, propreté, sociabilité, soins…

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Il en va de même pour les oies qui sont plumées à vif. Ce duvet est utilisé pour l’industrie de la literie ainsi que pour l’habillement (doudoune, etc.) comme matériau isolant et chaud.
La plupart des oies sont plumées encore vivantes, 2 à 4 fois au cours de leur courte vie. Les plumes sont arrachées du cou, du dos et du ventre/poitrine. Un million d’oies subissent cela chaque année en Europe malgré l’interdiction officielle de cette pratique. Le plumage est généralement fait à la main mais une variante consiste à placer l’animal sur une machine dont le disque métallique arrache les plumes à très grande vitesse. Je vous laisse imaginer la douleur une fois encore.
Les éventuelles lésions sont recousues sans anesthésie.

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© QUATRE PATTES

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Terminons avec ce qui se commercialise le plus communément : la laine.
Le plus souvent de mouton, la laine a longtemps été récoltée simplement par une tonte sur des animaux vivant une vie disons convenable dans de petites exploitations. Cette image d’Epinal ne reflète pourtant plus du tout la réalité.

Aujourd’hui la laine provient en grande majorité de grandes exploitations en Australie. Les moutons actuellement exploités sont de race Mérinos, race qui est le résultat d’une sélection génétique opérée par les humains en vue d’une production de laine beaucoup plus importante sur chaque animal.
Une grande quantité de laine qui pousse sans jamais tomber, et cela dans la chaleur écrasante de l’Australie, c’est ce qui provoque des infections récurrentes dans les plis chauds et humides de la peau des ovins. Pour éviter cela, les producteurs pratiquent le mulesing : ils découpent un peu de peau et de chair de l’animal, au niveau de l’anus et de la queue afin qu’il n’y ait plus à cet endroit qu’une grande cicatrice, peu propice à la myiase (la ponte et le développement de larve sous la peau des ovins). Le tout sans anesthésie bien sûr ! (faudrait pas perdre du temps et de l’argent quand même !)

VIDÉO : Mulesing – La face cachée de la laine

Les moutons finissent en viande dans des abattoirs hallal, après un transport maritime international extrêmement long et pénible où les bêtes souffrent de la faim, la chaleur, le stress, les maladies…

 

Les alternatives à base de fibres végétales ou synthétiques existent.  Vous en portez probablement sans même vous en rendre compte.
Je vous invite à consulter cet article d’Antigone XXI sur le sujet. Il est très complet et fait suite à un billet tout autant détaillé au sujet de la laine.

Pour ma part, quand j’ai pris conscience de la terrible réalité concernant la laine notamment, et que j’ai voulu faire le tri dans mes vêtements / en acheter de nouveau, je me suis rendue compte que les pulls de type « lainage » sont rarement réellement de la laine. Regardez vos étiquettes, finalement ce n’est pas du tout difficile de se passer de laine.

 

10 commentaires

  1. Bonjour, merci pour ton article complet et très instructif (et très triste malheureusement…)
    J’ai néanmoins une question, tu dis « Les moutons finissent en viande dans des abattoirs hallal » … pourquoi des abattoirs forcément hallal? (je tiens à préciser que ce n’est pas une question agressive, mais une vraie question)
    Merci beaucoup!

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    • Merci pour ton commentaire. C’est une bonne question que tu poses.
      Selon PETA :
      « Lorsque les moutons vieillissent et que leur production de laine n’est plus désirée, ils sont vendus et envoyés à l’abattoir. Chaque année, 6,5 millions de moutons vivants sont exportés d’Australie vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord dans de terribles conditions.  »
      « Quand les survivants arrivent à destination, c’est-à-dire, dans bien des cas, un pays dont la législation en matière d’abattage est inexistante ou insuffisante, on les égorge sans le moindre étourdissement préalable. « 

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      • Ok merci pour tes précisions.

        Même si pour moi tous les abattoirs sont cruels, je trouve surtout horrible qu’ils fassent ce trajet Australie – Moyen Orient ou Maghreb ..!

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  2. Bien que j’ai toujours dit non (depuis mon végétalisme) aux vêtements à base animal, je n’avais aucune idée que les choses ce passait de manière aussi horrible. Merci pour cet article.

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