Quelles couches pour mon bébé ?

Pour notre premier enfant, mon état d’esprit écolo m’avait fait rejeter l’idée d’acheter des couches « standard », type Pamprout et compagnie (toutes ces marques qu’on voit dans les pubs…).

Oui, parce que quand on sait de quoi ces produits sont composés, ça calme (même combat pour les tampons d’ailleurs que j’ai personnellement remplacés par une coupe menstruelle il y a 3 ans) ! Pour faire bref, c’est très agressif pour la peau, en particulier celle d’un bébé. Remarque, ça les arrange les industriels : comme ça, quand bébé a les fesses rouges, vous devez en plus acheter des crèmes réparatrices, apaisantes…

En plus de ça, au niveau écologique c’est la cata aussi ! Outre le fait qu’il faille du pétrole, pas mal de produits chimiques et beaucoup d’eau pour fabriquer une couche classique, une couche mettra 500 ans à se dégrader. C’est pas rien. Personnellement, l’idée de laisser des déchets qui me survivront pendant des siècles me fout mal à l’aise (et malheureusement c’est le cas de beaucoup de produits). J’admire d’ailleurs la démarche « Zéro déchet » (un jour peut-être moi aussi…). En tout cas pour ce qui est des couches, ça m’a donné une raison de plus d’essayer d’autres solutions.

Quelles sont-elles ces solutions ?

Les couches lavables

Ne prenez pas peur, les couches lavables actuelles ne sont pas les mêmes que celles qu’utilisaient nos aïeules ! Vous n’aurez pas à laver à la main des langes blanches tristounes, devenues marron par… enfin vous avez compris !
On a maintenant des couches lavables très chouettes et colorées et surtout pratiques.

Le principe de base c’est une couche en tissu présentant souvent un insert en fibres naturelles (coton, bambou, etc.) pour l’absorption des urines, ainsi qu’un voile pour les selles. Au moment de changer Bébé, on jette le voile souillé aux toilettes et on met le reste de la couche dans un récipient prévu à cet effet, en attendant qu’il y en ait assez pour faire une bonne lessive.
Rien de dramatique donc.

À noter qu’il y a différentes tailles de couches, mais également la possibilité d’opter pour des couches évolutives, dont la taille s’adapte grâce à un système de boutons pressions.

Les inconvénients principaux, c’est :

  • qu’il faut prendre un bon rythme pour avoir toujours des couches propres disponibles (acquérir un nombre suffisant de couches)
  • qu’il ne faut pas utiliser n’importe quelle lessive pour laver ces couches et ne pas ajouter d’adoucissant, afin que les couches conservent leur capacité d’absorption
  • il faut tout de même changer les couches plus souvent qu’avec des jetables pour garder bébé au sec

Les principaux avantages :

  • c’est sain pour bébé : plus de produits chimiques irritants, de perturbateurs endocriniens… on compte sur les propriétés intrinsèques de matériaux naturels pour l’absorption
  • c’est écologique : des matières premières à la fabrication en passant par la dégradation du produit, le bilan est largement positif avec les lavables. Le fait d’utiliser de l’eau et de la lessive pour l’entretien des couches lavables ne suffit pas à équilibrer le bilan.
  • c’est économique : en comparant le prix moyen d’une couche jetable x le nombre de couches nécessaires jusqu’à ce que l’enfant soit propre (plus de 5000) avec l’achat unique d’un lot de couches lavables + le coût de l’eau et de la lessive, on constate une réelle économie avec les couches lavables (les différentes estimations s’élèvent de 700€ à 1000€ d’économie). Économie d’autant plus importante si les couches servent pour un ou plusieurs autres enfants par la suite.
  • c’est cruelty free ! aucun test sur les animaux puisqu’il n’y aucun produit de type gel super absorbant

Mon expérience avec les couches lavables 

Pour ma fille, j’avais fait l’acquisition d’un lot de 10 couches lavables de marque Coolababy, achetées sur le Net pour 200€.

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Ici on voit bien les couleurs variées et les boutons pression pour grandir avec Bébé.

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Et là vous pouvez voir l’insert en blanc, qu’on introduit dans la poche de la couche (donc sous le tissu intérieur gris) et la fermeture par scratch.

J’ai voulu tenter l’expérience des couches lavables pour toutes les raisons sus-mentionnées et malgré l’enthousiasme mitigé du futur papa. Malheureusement je ne les ai utilisées qu’un mois à peine, car j’ai été déçue au niveau pratique. Je ne sais pas si c’est que je m’y suis mal prise (malgré le fait que je m’étais renseignée sur les choses à faire et celles à éviter) ou si c’est le produit que j’ai acheté qui n’est pas la meilleure marque… En tout cas, j’ai trouvé les performances décevantes au niveau de l’absorption : malgré des changes très fréquents (moins de 2h d’intervalle) mon nouveau-né finissait régulièrement tout mouillé et je devais le changer immédiatement (oui tous les habits). Ingérable à la longue, en particulier la nuit et lors de sorties !

Les couches jetables écologiques

Du coup, je me suis tournée vers les couches jetables écologiques. J’avais déjà acheté des Wiona pour compléter et en cas de besoin. J’ai bien fait.
Je suis très satisfaite de ces couches, je n’ai plus changé et je les utilise à nouveau pour mon deuxième enfant.
Les couches jetables écologiques ne sont pas parfaites et sont probablement moins écolo que les lavables mais elles sont pour moi une alternative tout à fait viable et soutenable pour le change d’un enfant.

La composition

  • Biodégradables entre 72 et 90% en fonction des tailles (et même compostables en enlevant les velcro)
  • Sans chlore, sans latex, sans plastique (c’est de l’amidon de maïs qui est utilisé à la place)
  • Cellulose issue de forêt gérées durablement (label FSC)
  • Micro perforées pour laisser respirer la peau
  • Livrées dans un emballage également biodégradable

Le prix

Chaque couche revient actuellement de 36 cts à 44cts d’euros selon la taille, ce qui équivaut au prix de couches de grandes marques.

Les performances

Jamais de fuites si on les utilise correctement (change régulier)
Jamais de fesses rouges dues à l’irritation provoquée par la couche (les seules fois où ma fille a eu les fesses un peu rouges, c’est quand elle faisait ses dents ; ce qui est tout à fait normal et n’a aucun rapport avec la couche)

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Bien sûr il existe d’autres marques de couches jetables écolo qui sont sans doute très biens, mais je préfère ne parler que de celle que j’utilise pour être sûre de ce que j’avance. 🙂
(Et non cet article n’est absolument pas sponsorisé.)

J’associe mes couches Wiona avec un nettoyage au liniment, un produit naturel très doux composé d’huile d’olive et d’eau de chaux. 🙂

Bref, j’ai fait mon choix selon les informations que j’avais et ma situation et je suis ravie qu’en cherchant un peu (vive le Net !), on ait la possibilité d’utiliser autre chose que les horreurs qu’on essaie de nous refourguer sans cesse (en commençant par la maternité :/).

Quels parents parmi vous ont fait le choix de couches alternatives, qu’elles soient lavables ou jetables écolo ?

9 commentaires

  1. Ah les couches… Ici lavables pour numéro un et ravie ! Ça a nécessité de s’approprier le truc mais je sais que pour numéro 2, je les ressortirai 🙂
    En fait, suivant la morphologie de bébé, certains modèles ne vont pas. Par exemple les couches que vous présentez n’ont pas de gousset et chez nous, c’était fuites assurées avec ce type de couches, alors qu’avec des goussets, aucun soucis.
    Au final, mon système préféré: lange et culotte de protection à gousset ou shorty de protection. J’ai presque hâte de les ressortir des cartons ! Oui, je suis une fan des lavables ^_^

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  2. J’utilise des couches lavables depuis les 9 mois de ma fille. Elle en a 15 aujourd’hui. Au début c’était la cata ! Comme toi c’était fuites et refuites et je devais la changer de la tête aux pieds. A ce moment j’utilisais les TE2. Je me suis orientée finalement vers le système classique avec surcouche imperméable. D’abord en coton bio, puis en chanvre. Le chanvre est hyper absorbant. Maintenant les fuites sont rares.

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  3. Nous avons les mêmes couches que celle de la photo, et elles ne nous servent pas qu’en appoint parce que pas formidables. Elles dépannent quand les autres ne sont pas sèches ou en déplacement (c’est pratique les Te1 dans ces cas là).
    Après avoir beaucoup galeré, nous avons trouvé notre bonheur avec les floriza. Fini les fuites (enfin pas plus qu’avec des jetables quoi).
    Cela dit il existe des systèmes de location de plusieurs types (sur happy napy je crois)

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