Je viens de visionner « The Ghosts in our Machine », le film documentaire de Liz Marshall, disponible gratuitement aujourd’hui (12 décembre 2014) sur ce lien (en anglais).
On y suit Jo-Anne McArthur, excellente photographe, dont vous connaissez peut-être déjà certains clichés puisqu’ils sont souvent repris par les défenseurs de la cause animale (asso, militants individuels…).
Jo-Anne McArthur s’est engagé dans la mission consistant à documenter l’enfer dans lequel vivent des millions d’animaux dans les industries de la fourrure, des parcs animaliers, de l’agro-alimentaire, de la vivisection… Pour cela, elle pénètre dans des lieux souvent interdits.
Très peu d’images trash mais des images bouleversantes à coup sûr. Elle capte l’intensité de l’instant et le regard de l’individu animal.
Ces photos ont été publiées dans un livre intitulé « We animals » (Nous, les animaux) et vous pouvez visionner de nombreuses photos sur le site du même nom.
Comme elle l’explique dans le film « The Ghosts in our Machine », Jo-Anne McArthur ne peut pas libérer les animaux qu’elle photographie car ce n’est pas comme cela qu’elle fera avancer la cause des droits des animaux à la vie, à la liberté et à ne pas être maltraités. En effet, libérer des animaux (comme le fait couragement l’ALF) c’est utile pour les individus libérés (et c’est déjà juste énorme évidemment), mais la photographe n’est pas une anonyme qui devrait prendre le risque d’être considérée comme une criminelle. Son travail s’inscrit dans une autre stratégie, celle de la libération animale à long terme. Elle veut témoigner des horreurs actuelles et de l’évolution pour laquelle elle se bat. Ses clichés ont le potentiel de toucher un nombre incalculable d’humains et de faire pression sur les industries (pour exemple, l’impact négatif du documentaire Blackfish sur SeaWorld aux États-Unis est désastreux : chiffre d’affaires en grande baisse, image de marque terrible, démission du PDG).
Jo-Anne McArthur explique qu’il est très difficile pour elle de partir en laissant les animaux à leur triste sort. Elle se voit en quelque sorte comme une photographe de guerre et souffre d’ailleurs de PTSD (Syndrôme de Stress Post-Traumatique).
Elle photographie également toutes sortes d’animaux sauvés qui vivent dans le sanctuaire Farm Sanctuary. On découvre ainsi des chiens, chevaux, cochons, poulets, vaches, etc. qui vivent enfin en paix (malgré des traumatismes physiques et mentaux), on peut observer la richesse de leurs comportements naturels et chacune de leur personnalité unique.
Jo-Anne McArthur et une vache, à Farm Sanctuary
Partageons un maximum son travail !
A reblogué ceci sur Idées en vrac d'une petite Moineau.
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[…] Nous, les animaux. […]
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J’ai acheté le livre il y a quelques mois. Un travail extraordinaire et qui ne repose pas sur le sang ou le gore. Quant au film, je vais essayer de le visionner mais c’est pas gagné d’ici à ce soir. ^^
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Oui, elle fait passer les différentes émotions par la situation et surtout le regard des animaux, pas besoin de plus. Et c’est du coup facilement montrable à n’importe qui.
J’espère que tu auras le temps de visionner au moins une partie du film.
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J’ai pris le temps en fait ! Et pour moi, c’est vraiment un truc à voir. C’est élégant, visuellement superbe et le dosage entre séquences attendrissantes et les passages plus « durs » est juste parfait. La grande force du film, c’est que cette juxtaposition te prend aux tripes, sans que jamais, on t’impose de voir des scènes ouvertement sanglantes. C’est sa sobriété qui, à mon sens, le rend si efficace. Je regrette simplement de ne pas avoir une version avec des sous-titres français pour pouvoir la montrer à mon entourage !
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Oui, j’espère que ça finira par être sous-titré en français, entre autres.
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Ses photos des pensionnaires du sanctuaire sont tellement belles, je ne me lasse pas des regarder! 🙂
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Elle a vraiment du talent (en plus d’un thème de travail qui prend aux tripes).
Je me rappelle avoir été très touchées par sa série en noir et blanc intitulée Rachel’s Promise avec des singes.
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Grâce à toi je découvre cette talentueuse photographe dont le travail m’émeut autant qu’il me tourmente. J’ai lu ton article juste avant d’aller me coucher hier soir… du coup, je ne suis pas allée me coucher… Moi qui suis d’habitude au lit les points fermés à 22h30 au plus tard je suis vraiment contente d’avoir fait l’effort de garder les yeux ouverts jusqu’à minuit! Ce ne fut pas difficile cela dit tant ce documentaire était captivant… Il m’a fait beaucoup réfléchir et m’a donné envie de suivre J.A. MacArthur de près! Un grand merci pour cette découverte (je ne prends que rarement le temps de te le dire, mais chacun de tes articles est très enrichissant pour moi alors mille mercis pour toutes les fois où je ne te l’ai pas écrit!).
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Désolée pour le retard de sommeil :p mais c’est vrai que son travail vaut la peine qu’on s’y attarde.
Merci pour tes encouragements, je crois que nos blogs respectifs abordent des points différents qui sont toutefois connectés. Je te renvoie donc le remerciement pour tout ce que tu partages sur Échos Verts !
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A reblogué ceci sur Histozicet a ajouté:
A lire, voir et méditer
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Merci pour m’avoir fait découvrir ces photos poignantes, et merci à cette photographe d’assurer avec autant de brio la dure mission qu’elle s’est donnée !
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[…] Crédit photo : Jo-Anne McArthur […]
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[…] découvert ce documentaire grâce à cet article du blog Peuvent-ils souffrir ?. C’est le premier documentaire au sujet de l’exploitation des […]
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[…] had never heard of Jo-Anne McArthur, until I came across this article on the blog Peuvent-ils souffrir ?… By chance, I read it on the day the documentary Ghosts in […]
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[…] n’avais jamais entendu parler de Jo-Anne McArthur, jusqu’à ce que je tombe sur cet article du blog Peuvent-ils souffrir ? … Par chance, je l’ai lu le jour où The Ghosts in our […]
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