Privilège blanc ?

Ben oui, « privilège blanc ». Tout comme on est dans une situation de privilégié-e si on est hétéro, cis, valide, homme, mince et probablement d’autres choses, on est privilégié-e si on est blanc-he dans le système socio-culturel actuel. Pas coupable en soi, mais privilégié-e, du bon côté de la barrière.

Je partage avec vous ce strip explicatif de Jamie Kapp, publié sur le site Everyday Feminism (et traduit par moi-même) :

 

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Cette BD est centrée sur la situation aux États-Unis, mais la situation est globalement la même dans les autres pays.

Je pense qu’il y a pas mal de personnes blanches qui ne sont pas conscientes de tout ça, tout simplement parce que c’est le principe du privilège : il est invisible pour celles et ceux qui en bénéficient, mais cette hiérarchie est douloureusement présente au quotidien pour les autres.
C’est le même principe pour les autres formes d’oppression.

Ensuite il y a les gens qui se remettent en question… et ceux qui refusent de le faire.

65 commentaires

    • Problèmes. Vous vous basez sur votre ressenti et sur des références américaines invalides.

      Je passe sur le fait que vous n’êtes pas en mesure de vous appuyer sur quoi que ce soit de tangible.

      Votre démarche reflète un état de fait : La culture dominante dans le monde, aujourd’hui, est américaine. La culture a une histoire et celle des états-unis est liée à l’esclavage et la guerre de sécession. Je vous rappelle que les lois ségrégationnistes ont perduré jusqu’au milieu des années 60 outre Atlantique.
      La repentance, la honte d’être blanc en France et tout ce qui s’en suit viennent de là.

      Même si l’esclavage a été abolie tardivement en France et dans beaucoup de pays d’Europe, les contextes ne sont absolument pas comparables. Même si notre société et notre histoires présentes des scories, la France n’a pas pratiqué de politique ségrégationniste à l’encontre des noirs. Pour preuve, énormément d’artistes noirs se sont exilés dans notre pays au début du vingtième siècle (L’exemple le plus illustre étant celui de Joséphine Baker).
      J’ajouterais que l’abolition totale de l’esclavage dans notre pays a été retardé pour ne pas contrarier les intérêts des chefs de tribus africaines qui pratiquaient encore le marché du bois d’éden dans les colonies (en 1905). Au Mali, par exemple, en dépit du décret l’esclavage persévéra. Vous pouvez très facilement le vérifier.

      L’hystérie américaine au sujet de l’esclavage et de la ségrégation des noirs sers notamment à masquer le génocide indien (dont je descends), génocide qui n’est toujours pas reconnu officiellement par la communauté internationale. Elle assure aussi la division au sein des autres minorités ethniques et des communautés selon le vieux principe du « diviser pour mieux régner ».

      Le peuple dont je descends (Micmacs) vit en Amérique dans la misère, l’alcool et la criminalité comme beaucoup d’autres tribus spoliées. Aucune reconnaissance culturelle réelle, aucun droits à l’éducation, mais par contre toutes bénéficient d’avantages matériels dérisoires. Les Micmacs par exemple, jouissent d’une détaxe importante sur l’alcool et le tabac – favorisant la contrebande.

      Tout cela, vos statistiques ne le disent pas.

      Le paradoxe américain va jusqu’à tolérer des chaines de télévision réservées et composées pour et exclusivement de noirs (Betchannel).
      Si un groupe média décidait de produire une chaîne 100 % blanche en France, je n’ose imaginer le tollé…

      Par contre, en France, on tolère ça :
      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/21/01016-20160421ARTFIG00149-un-camp-d-ete-decolonial-interdit-aux-blancs.php

      et ça
      http://www.leparisien.fr/societe/paris-anne-hidalgo-demande-l-interdiction-d-un-festival-interdit-aux-blancs-28-05-2017-6992526.php

      Notez le slogan en anglais qui en dit long sur l’influence du monde anglo-saxon sur ce sujet…

      Vous fustigez le manque d’instruction des autres.
      Je vous invite à un peu plus de modestie et de vous instruire de votre côté.

      Il n’y a pas UN racisme, mais DES racismes… et donc, des inégalités.

      Plus vous vous maintenez dans le déni, plus les crispations et les amertumes se renforceront.
      Plus vous rencontrerez des attitudes hostiles…
      Plus les spectres que vous redoutez se renforceront…
      Plus il y aura de fractures en France.

      Vous vous sentez « vous » privilégiée.
      C’est en réalité bien cela votre problème.

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      • Bonjour, j’ai traduit une BD américaine parce qu’elle m’a paru pertinente et que les témoignages de français d’ascendance africaine semblent aller dans le même sens. Malgré quelques différences propres à chaque pays, on retrouve bien une histoire de domination/colonisation, avec des conséquences sur la situation actuelle et une population blanche favorisée de façon systémique par rapport aux personnes de couleur.

        Les fractures sont faites par les personnes qui silencient au lieu d’écouter. Et personnellement comme beaucoup de Blanc-he-s je ne me sens privilégiée que parce que j’ai fait l’effort de me renseigner sur le vécu des non-Blancs, car je sous-estimais beaucoup le côté invasif et dévastateur de la différence d’expériences.

        La « repentance » n’est pas le but, tout comme il n’est pas question de crier au « méchant Blanc ». Si on pouvait discuter des choses de façon honnête et faire en sorte d’améliorer la situation, il n’y aura plus cette méfiance/haine réciproque qu’on peut constater régulièrement.

        Quant à la situation des Amérindiens, personne n’a dit que tout était ok, loin de là. Où allez-vous chercher ça ? Ce n’est pas une compétition où ceux qui auraient le plus souffert seraient les seuls à pouvoir s’exprimer. Votre témoignage à ce sujet serait en revanche très intéressant et je serai ravie de relayer un texte constructif et respectueux, d’autant plus que c’est effectivement une cause moins médiatisée.

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  1. La société de consommation pourrit l’Humanité au lieu de l’agrandir. Alors nous autres au moins nous avons rêvé à quelque chose de grandiose, et nous n’avons qu’un désir, c’est que cet esprit-là renaisse, et avec toutes mes forces jusqu’au dernier moment de mon existence, je lutterai pour cela, pour ce qui fut notre combat et notre martyre soit un jour la résurrection.

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  2. Pendant quelques secondes j’ai eu peur qu’on nous parle du syndrome de la cuillère en argent… ce fameux et foireux du racisme anti blanc utilisé par le FN XD donc touvabien! Ouf on est sauvé. Je suis blanc, mec, hétéro, valide, socialement actif. Je suis privilégié.

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  3. Est il vraiment pertinent dans une BD en français qui s’adresse nécessairement à des français ou francophones d’utiliser des statistiques américaines alors qu’on ne peut décemment pas comparer la situation de personnes de couleur vivants aux Etats-Unis et la situation de cette même catégorie en Europe où même si le racisme est présent, la ségrégation entre blancs et pdc est nettement moins marquée ? Je ne crois pas.
    De plus, la situation est nettement plus complexe que ce qui est présentée ici et l’intégralité des inégalités qui existent entre les différentes parties de la population ne peut être résumée à un simple « privilège blanc » que ce soit aux Etats-Unis ou encore plus en France. Ce qui donne un désavantage certains, c’est le fait de faire partie d’une immigration et non pas le fait d’être une pdc (je pense notamment aux populations d’Europe de l’Est ou d’Italie qui ont pu émigrer vers les Etats-Unis et qui, bien qu’étant blanches, se sont retrouvées autant mises de côtés que les afro-américains, etc). Dans le fond, ce n’est pas la couleur de peau qui provoque la discrimination mais les origines ethniques, cela change beaucoup de choses et cela évite d’incriminer toute une population qui n’est même pas homogène (parceque oui, blanc =/= caucasien de la classe moyenne prospère et bien intégrée n’ayant pas à souffrir des inégalités dans la société) et cela évite aussi de faire des rapprochements inexactes entre des personnes d’origines différentes car la situation d’un asiatique aux Etats-Unis n’est sans doute ni la même que celle d’un Mexicain dans ce même pays ou bien celle d’un asiatique en France, il faut savoir faire la part des choses et éviter ce type de généralisation.
    Vouloir sensibiliser la population est un geste louable en soi mais le faire de la mauvaise manière avec des informations hors propos n’est ni efficace, ni juste. De même, il n’est pas bon de chercher à trop simplifier un phénomène aussi complexe quand bien même pour des raisons didactiques car cela entraîne, qu’on le veuille ou non, des comportements inverses à ceux désirés.
    Dans tous les cas, il serait bon d’éviter de faire culpabiliser tout une partie de la population aux situations très diverses, ce qui relève également de la discrimination voir du racisme pur et dur.

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    • Cette BD est américaine à la base, je l’ai simplement traduite en français, d’où les statistiques américaines.
      Je l’ai traduite et diffusée parce qu’il me semble (et je ne suis pas la seule apparemment) que le propos est tout à fait transposable en France (entre autres), malgré les différences entre les pays (par ailleurs les statistiques ethniques étant interdites en France, on ne peut pas vraiment étudier le problème comme on le devrait, selon moi).

      Bref le propos, c’est de dire que nous vivons dans un monde (oui j’élargis carrément là) où il est bien plus avantageux d’être Blanc-he. Est-ce que vous doutez de cela ?

      Alors après on est d’accord, il faut compléter tout ça. D’où le « éduquez-vous, bordel ! ». On ne devrait pas s’arrêter à la lecture de cette BD.
      Je suis d’accord lorsque vous parlez des différentes vagues d’immigrations et des différentes origines ethniques : il existe des tas de situations différentes. Cela n’est cependant pas en contradiction avec la BD.

      Vous trouvez que cette BD est trop simpliste, mais cette simple notion de « privilège blanc » (tout comme on peut parler du « privilège d’être un homme » par exemple) est largement ignorée ou niée. Donc en parler ne me semble pas du luxe du tout. Après rien n’empêche d’aborder d’autres points plus spécifiques par rapport au racisme.
      Je ne publie pas beaucoup sur le sujet personnellement, parce je suis blanche (donc j’ai pu connaitre un racisme mais non institutionnel uniquement, je sais bien que je suis globalement privilégiée sur cet axe), et aussi parce que je n’ai pas assez étudié le sujet. Mais je suis persuadée que d’autres personnes en parlent très bien, malheureusement la médiatisation et donc la diffusion des idées ne suit pas…

      Enfin je le répète, le but n’est pas de culpabiliser mais simplement de faire prendre conscience de certains faits. Si on part sur des idées fausses les uns sur les autres, il faut pas s’étonner qu’on ne s’entende pas, non ?

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      • je suis daccord avec valentin sur ce sujet.
        je pense que ce qu’il veut dire par simpliste.
        c’est la manière de simplifier en généralisant une situation précise.
        de plus l’utilisation de statistique est quelques chose de dangereux qui ne démontre rien et fourni des chiffres à qui ont peu faire dire tout et son contraire.
        exemple 11 % de blanc en prison, 88% de gens de couleurs.
        la seul chose que ca dit clairement c’est la proportion de blanc en prison.

        après c’est l’auteur de la bd qui explique c’est chiffre par le fait du racisme.
        un raciste pourrai lui dire que c’est chiffre monte clairement que les gens de couleurs
        ont un plus grande proportion a la délinquance que les blancs.
        et ses chiffres pourrai par exemple n’avoir rien à voir avec le fait de la couleur de peau.
        mais peut être par exemple avec la proportion de la population qui vit dans une situation précaire et qui est aussi de couleur.

        donc oui il faut faire attention a ce que l’on dit.

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      • Il faudra que tu ailles expliquer leur privilèges aux gamines blanches qui ont des enfants à 14/15 ans pour toucher les aides de l’état et survivre dans le nord de la France. Je pense que tu te prendras une grosse tarte dans la tête :).

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    • Valentin..Nous contrairement aux Americains..Nos exclaves,on les a caches loin très loin.. dans les territoires d’outres mer…on ne voulait surtout rien savoir.
      et pourtant…vous ne voyez toujours pas la réalité dans notre pays..elle est pire que la bas..
      car nous, nous faisons toujours semblant de croire qu’en france tout va bien.
      Cette situation que décris la BD aux US existe tout fait bien chez nous!!
      Vous refuser de voir vos privileges de blanc! vous ne prenez meme pas de recul par rapport cette BD..

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  4. je suis blanche et je partage ma vie avec un noir; ce qui à fait considérablement changé la vision de mes compatriotes dans la société; je ne suis plus considérée et je vis tous les jours la discrimination, en fait je suis devenue grise, ni noire ni tout à fait blanche; donc une métèque; en plus avec des origines siciliennes; je lance l’info: il existe une minorité invisible les gris et métisses qui ne sont donc pas blancs mais déjà noir, et sachez le bien….fiere de l’être.

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    • L’entre-deux est mal accepté, c’est vrai. La « communauté » d’origine ne vous entoure plus autant qu’avant et celle du/de la conjoint-e ne vous accepte pas totalement non plus (même si ce n’est pas de la franche hostilité). J’ai vécu ça aussi en ayant été en couple avec un sud-américain (des réactions sans doute encore un peu différentes du coup).
      Pour les métisses, oui, ils semblent témoigner du même type de problème, mais en pire bien sûr puisque cela concerne directement leur propre identité.

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  5. Il fait bon être blanc dans un pays majoritairement blanc.Mettez un blanc tout seul en Afrique ou en Asie et vous verrez que le privilège change de tête.
    En fait, et c’est un comportement basique de l’humain, on privilégie « réflexologiquement  » son semblable ce qui est plus « confortable » mentalement…. sauf les femmes qui choisiraient leur partenaire par l’odeur inverse(étude nordique)…peut-être un privilège « biodiversitaire » !!!

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    • Oui, je partage cette analyse.
      Je crois que c’est aussi pour ça que le débat sur le racisme est complique : on a plein de situations différentes qui semblent donner des conclusions différentes, mais en fait ce sont les pièces d’un même grand puzzle.

      À partir du moment où on est en minorité, où on ne fait pas partie du groupe, on a bien plus de probabilités d’être rejeté-e (réflexe humain mais réflexe injuste et assez stupide au final). C’est pour ça que je ne nie pas que le racisme peut être fait à l’encontre d’un-e Blanc-he, fait par des gens de toutes couleurs… C’est un fait.
      La différence se trouve dans le fait qu’à l’échelle globale et toutes différences de proportion dans la population mises à part, la balance penche toujours en faveur des Blancs (je parle de populations pas d’individus isolés, tout comme un Occidental peut être SDF même s’il vit dans un pays riche). Ce racisme là est institutionnel, c’est à dire qu’il est ancré dans les mentalités (souvent inconsciemment), qu’il est relayé plus ou moins partout (y compris dans la culture populaire, et ça ça fait des ravages).
      Je me dis vraiment que le fait qu’un même mot (le « racisme ») puisse désigner des réalités et des mécanismes si différents brouille vraiment les esprits.

      Concernant le choix du partenaire selon l’odeur (ou la différence plus ou moins prononcée dans l’ADN), j’ai lu un peu tout et son contraire, donc j’émets beaucoup de réserve là-dessus. Et même s’il y a influence, ce serait un facteur parmi tant d’autres. Bref c’est un autre débat…

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      • Faux ! Etre blanc en Afrique c’est royal,alors que ce n’est pas du tout royal d’être noir en Europe.
        Certains ont vraiment du mal à reconnaître le privilège blanc (comme dénoncé dans la BD d’ailleurs!)
        Un Blanc en exil est un voayageur, un touriste, un expat’, contrairement à un non-blanc qui est un immigré.
        De plus, je viens d’une île dite « française » où les Blancs venus de France ont plus de privilèges que les « autochtones » non-blancs que nous sommes. Les statistiques américains pourraient presque passer pour des statistiques Réunionnais !

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    • Pour avoir vécu deux ans au Vietnam, je peux vous assurer que mon expérience va largement à l’encontre de ce que vous dîtes. Si on est effectivement la cible de préjugés (plein de fric) et de traitement différents (prix doublés) en étant blanc, on peut dire que globalement on est du bon côté de la barrière des privilèges. Pour ce qui est des quelques personnes noires ou d’origine indienne que j’ai vues au Vietnam, le traitement n’est pas du tout, mais alors pas du tout le même. La plupart des vietnamiens méprisent toutes personnes à la peau foncée. Des amis vietnamiens m’ont plusieurs fois confessés leur peur vis à vis des africains, jusqu’à me demander s’ils risquaient d’être violé(e)s ou tué(e)s s’ils les approchaient.
      Donc oui, il y a des préjugés (surtout financiers) envers les blancs, mais on n’est jamais refusé à un restaurant, on ne se fait jamais insulter, et globalement tout le pays est en admiration devant nous parce qu’ils nous identifient avec la modernité et le modèle de succès à l’occidental. Pas vraiment de quoi se sentir lésé.

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    • Je ne pense pas que cela soit vrai. Il fait bon être blanc un peu partout dans le monde. Quand on connaît la position des blancs dans tous les ex pays « colonisés »,on voit bien que le privilège « blanc » existe même dans les pays où la couleur locale n’est pas majoritairement blanche, par exemple dans tous les pays d’Afrique, ou dans certains pays d’Amérique. Il ne faut pas nier l’évidence, quand même !
      L’important est cependant de, déjà, se rendre compte que c’est un privilège.

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  6. Je pense pas que ce soit une bonne manière de présenter des statistiques.

    D’abord, il n’y a pas de causalité intrinsèque : « je suis blanc DONC j’ai X% de chance de ci ou de ça ». Les circonstances qui amènent une personne à vivre telle ou telle expérience sont multifactorielles. Le fait d’être noir ou blanc n’est qu’une circonstance parmi la multitude de circonstances qui produisent ces statistiques.

    Ensuite, pour qu’une statistique permette de mieux comprendre le monde, il faut la contextualiser, énoncer une théorie sur ses raisons et sa mécanique. Vous ne faites rien de tout ça, donc vous n’expliquez rien.

    Curieuse ironie de finir par « éduquez-vous bordel ! », alors que l’ensemble n’est absolument pas rigoureux intellectuellement. Et comme d’autre l’ont dit, les mécanismes sociaux et le contexte sont radicalement différents aux Etats-Unis et en France. Zéro.

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    • Personne n’a dit que les expériences de chacun-e n’étaient pas multifactorielles.
      Je n’ai pas vraiment développé autour de cette BD, mais si vous parcourez mon blog, vous verrez que je précise régulièrement que selon ce qu’on peut appeler l’axe d’oppression, on peut être tantôt privilégié-e, tantôt opprimé-e. Dans mon cas, par exemple, je suis privilégiée car Blanche, mais en tant que femme je subis le sexisme de nos sociétés patriarcales. Notre situation par rapport aux différents axes (classe sociale, genre, race, âge, valide ou handicapé, espèce animale…) jouent beaucoup dans ce qu’est notre vie au quotidien.
      Donc nous sommes d’accord on ne résume pas les choses au fait d’être Blanc ou de couleur, mais c’est tout de même un facteur qui influence beaucoup nos vies.

      Vous critiquez le fait que la BD n’explique rien, c’est une critique récurrente apparemment. Je comprends mais je suppose que le but de l’auteure était de lancer une piste super importante, puis c’est aux lecteurs et lectrices de creuser. En 2014, si on veut savoir, on sait. Il ne faut pas attendre qu’on nous serve tout sur un plateau.
      Voici tout de même des liens à consulter pour plus d’explications :
      http://www.slate.fr/story/95643/antiracisme-privilege-blanc (celui-là vous l’avez peut-être lu, j’ai vu que beaucoup de visites provenaient de Slate qui me met en lien)
      –http://blogs.mediapart.fr/blog/segolene-roy/050314/l-autre-versant-du-racisme-le-privilege-blanc
      –http://msdreydful.wordpress.com/2013/03/29/parlons-privilege-blanc-voulez-vous/
      Et je vous laisse en chercher d’autres si le sujet vous intéresse.

      Pour le reste j’ai déjà répondu, mais vous n’en tenez pas compte.

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  7. Je suis d’accord avec toutes les analyses montrant l’oppression et l’injustice que subissent les minorités raciales, que ce soit aux États-Unis ou ici en France. Cependant je ne comprends pas cette idée de « privilège blanc ». Sont-ce les blancs qui sont privilégiés en France, ou bien les noirs, les arabes, les musulmans et les roms qui sont discriminés. Si je comprend la réflexion sous-jacente présentée ici, l’existence de l’oppression des noirs, des arabes, des musulmans et des roms implique que cela bénéficie à l’ensemble des blancs quels qu’ils soient. Or je ne suis absolument pas convaincu que les travailleurs pauvres blancs, les chômeurs blancs, les exploités blancs tirent un quelconque bénéfice du racisme. C’est pourtant ce qu’induit cette idée de privilège blanc. Un privilège concerne une minorité, or les blancs sont majoritaires en France. Qui bénéficie réellement du racisme ? Le patronat, la classe dirigeante qui profite du racisme, en particulier en temps de crise, pour que les exploités se tapent sur la gueule plutôt que de s’en prendre aux vrais responsables. Et je ne considère en aucun cas la lutte contre le racisme, contre l’islamophobie comme secondaire. C’est un combat central. Que ce soit pour des questions de dignité, de justice, d’égalité mais aussi car le racisme est un des pilier sur lequel s’appuie le système capitaliste. D’ailleurs il est intéressant d’observer que, pour reprendre l’exemple des États-Unis, durant la ségrégation un travailleur blanc du sud s’il gagnait plus qu’un travailleur noir, gagnait moins qu’un travailleur blanc du nord. Les exploités blancs ont donc aussi un intérêt objectif à la fin du racisme (le plus compliqué est qu’ils s’en rendent compte, je suis bien d’accord). Donc il me semble que s’il y a un privilège, c’est un privilège de l’aristocratie financière, qui elle est une petite minorité…

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    • Vlad je vous renvoie à ma réponse à Mouloud ci-dessus, concernant le fait qu’on puisse être privilégié par le fait d’être Blanc-he mais opprimé sur d’autres axes. Je développerai encore un peu plus en disant que lorsqu’une personne de couleur est rejetée, agressée, méprisée, etc. parce que non Blanche, le rapport est direct. Si vous me parlez de pauvreté, de chômage… le lien à faire n’a rien à voir avec les PdC ni avec le racisme (les SDF blancs ne le sont pas en raison de la couleur de leur peau par exemple), le lien est à faire avec le capitalisme, le classisme.

      Vous dites qu’un privilège concerne une minorité, c’est faux. Il n’y a aucune raison que ce soit le cas (d’où tenez-vous cette idée ?). Aucun rapport.

      Vous dites que le patronat profite du racisme : oui, je suis d’accord. Le capitalisme profitera de tout pour faire de l’argent de toutes manières : racisme, sexisme, spécisme…
      Pour autant ça n’empêche pas de se remettre tou-te-s en question, concernant nos comportements individuels.
      La lutte contre « l’aristocratie financière », comme vous l’appelez, ne doit pas éclipser les autres luttes. Malheureusement la « lutte des classes » demande aux PdC de se taire parce qu’il y a important, aux femmes de se taire parce qu’on verra après… C’est récurrent.
      Je crois comprendre que vous n’êtes pas touché par le racisme et le sexisme, donc vous pensez que tant pis pour les autres ?
      Et si les gens n’étaient plus racistes ni sexistes… il ne se permettraient plus d’exploiter les PdC ni les femmes, malgré le profit à faire. Vous voyez on peut tourner les choses comme on en a envie, mais enfin dans la réalité des faits, il faut lutter sur tous les fronts. Bien sûr, une seule personne ne peut pas tout faire, mais il faut du moins s’efforcer de ne pas RENFORCER une oppression. Et ça, ça passe déjà par le fait d’écouter le point de vue des personnes non privilégiées sans le nier.

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  8. Merci d’avoir pris le temps de me répondre.

    Pour revenir sur la notion de privilège, la définition qu’en donne le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales est « Droit, avantage particulier accordé par une autorité, à une personne ou à un groupe, en dehors des règles communes ». Comme toute définition elle peut être sujette à débat et questionnement bien évidement. Cependant je dois dire que je suis d’accord avec l’idée « d’avantage […] en dehors des règles communes ». Pour que des règles soient communes il faut qu’elles s’appliquent à un maximum de personnes, à une majorité. Donc effectivement je suis absolument d’accord avec le fait qu’il est globalement plus simple d’être blanc que non-blanc dans la société française (et occidentale en général). On peut reprendre toutes les idées, ou presque, que Peggy McIntosh liste pour établir le « privilège blanc » sans pour autant y voir un privilège. Une telle liste montre ce à quoi n’ont pas accès les non-blancs. Les non-blancs sont bien discriminés, opprimés par un système raciste. Nous sommes encore d’accord. La fin de cette discrimination et de cette oppression signifierait que les non-blancs aient les mêmes droits, la même considération et la même dignité que la majorité blanche. Et non pas que les blancs se retrouvent dans la même situation que les non-blancs. Or la notion de lutte contre un privilège implique la volonté de son abolition, et donc de tirer ver le bas les blancs dans la position des non-blancs. Cela au lieu de tirer les non-blancs vers le haut pour qu’ils puissent vivre dans les mêmes conditions, avec la même dignité que les blancs.

    « La « question raciale » n’est donc pas dans un rapport d’altérité avec la « question sociale » : elle en est une composante » explique Pierre Tevanian dans un article intitulé « La question blanche ». C’est en ce sens que je parle de l’intérêt du capitalisme dans le racisme et le sexisme. En aucun cas je ne défends un discours, comme certains groupes gauchistes à la manière de Lutte Ouvrière, que la révolution contre le capitalisme règlera tous les problèmes et que ce n’est qu’à elle qu’il faut travailler. Non, car des victoires sont possibles contre le racisme et le sexisme, comme nous l’ont montré les divers mouvements passés, même s’il reste beaucoup à faire (ce que font les mouvements présents:
    – Mobilisation pour la Palestine cet été, la solidarité avec la Palestine étant incontestablement un élément de la lutte antiraciste. Cela car le sionisme réel (pas celui fantasmé à l’extrême droite notamment par Soral et Dieudonné) est un élément idéologique du racisme et du colonialisme actuel.
    – Le mouvement issu de Ferguson aux USA
    – La mobilisation contre Exhibit B à Saint-Denis et Paris…

    Et oui les races existent, en tant que réalités résultantes de de constructions socio-culturelles, et il est nécessaire de le reconnaître. Ce qui fait, que par ailleurs, je suis favorable aux statistiques ethniques (cela permettrait de quantifier les discriminations par exemple) et contre l’universalisme libéral qui veut faire du non-blanc un Homme comme les autres, c’est à dire un blanc. Mais malgré tout les efforts de négation de sa propre altérité le non-blanc parait toujours autre au regard de l’universalisme libéral. D’ailleurs ce n’est pas un hasard que des penseurs comme Voltaire ou Locke pratiquaient une négation de l’humanité des non-blancs, des colonisés. Intérêts dans le commerce d’esclaves pour Voltaire, apologie de la colonisation par Locke. Leur universalisme étant en fait plus un européisme; aujourd’hui je parlerai d’occidentalisme. C’est ce type de réflexion qui par ailleurs m’a fait prendre position contre Exhibit B, la farce pseudo-antiraciste de Brett Bailley, ou encore que je considère des organisation comme SOS Racisme, paternalistes et vectrices du racisme (apologie du colonialisme israélien et de l’idéologie sioniste qui est un des vecteurs majeurs du racisme et du colonialisme occidental contemporain).

    Et par ailleurs à propos de la lutte contre l’antisémitisme, on peut dire que les gouvernements successifs sont actifs dessus mais absolument pas sur les autres formes de racismes. Et de ce fait ils accentuent les divisions racistes en faisant passer les juifs pour privilégiés. Les institutions pratiquent un détournement, une captation de la Shoah, de la mémoire de l’extermination des juifs pour que cela ne devienne pas un outil de réflexion sur les mécaniques racistes bien actuelles. L’analyse d’Enzo Traverso est très pertinente à ce sujet (La Fin de la modernité juive). Une réflexion sur le pourquoi cela a t-il pu avoir lieu et qu’en est-il aujourd’hui. Cela serait nécessaire quand on voit Zemmour se déclarer favorable à la déportation des musulmans de France. Une telle réflexion s’inscrit clairement dans la suite logique de l’hystérie islamophobe depuis le 11 septembre, ou voir même depuis la révolution islamique en Iran comme l’analyse Thomas Deltombe dans l’Islam imaginaire.

    Donc tous ces éléments pour dire que bien évidement je ne suis en aucun pour la perpétuation des discriminations et des oppressions raciales (et de genre). Mais ma question demeure pleine et entière. S’il y a privilège blanc, c’est que tous les blancs auraient intérêt à l’oppression des non-blancs. Donc quel est concrètement l’intérêt de la partie blanche de la classe ouvrière dans cette oppression ?

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  9. c’est bien plus grave que cela; le peuple africain subit un génocide, on tente d’éliminer les peuples de couleurs partout sur la planète; (faut voyager pour le voir et pour le croire) ou alors on essai de les rendre « blancs » c’est à dire « productifs »; le peuple blanc est un peuple éduqué pour être « productif » pour pédaler et faire fonctionner « le système » qui ne profite qu’aux « 50 fortunes » de ce monde….le peuple noir lui n’est pas « productif » il est (ou était) sur d’autres valeurs et c’est cela qui cause problème; pour cela il est traqué humilié et on tente de l’éliminer; pour cela que se côtoyer entre blancs et noirs est mal venu; les blancs risqueraient (selon le pouvoir capitaliste) de « s’arrêter de pédaler » pour vivre; car nous pourrions renouer avec nos origines de « peuple de la terre »; et nous risquerions de ne plus être en adéquation avec le capital; l’esclavage oui c’est ça….sa vous en fout un coup d’être des esclaves…. blancs….

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  10. cette discrimation existe on le sait !! parmi tant d’autres discrimination (la discrimination à la beauté physique par exemple) !!!! par contre met d’autre ethni au pouvoir en france et tu auras le meme résultat pour les blancs. car les blanc sont pas plus racistes que les autres. dans un pays à la base blanche !! le pouvoir exploite tout le monde ( plus l’ethni est dans la misere et plus elle subit
    )

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  11. Juste envie de dire MERCI! Merci pour ce débat fort fort intéressant
    Je suis noir et j’ai enfin l’impression d’être compris par des gens de couleur blanche dans la complexité émotionnelle de ce que je vis. Je trouve votre analyse Vlad vraiment très pertinente et pour répondre à votre dernière question , à mon avis l’intérêt de la partie blanche de la classe ouvrière dans « l’oppression » des non blancs c’est déjà d’avoir conscience qu’elle n’est pas complètement en bas de l’échelle. Il est clair qu’à compétence égale, salaire égal, un individu de la classe ouvrière blanc aura conscience de son avantage à l’embauche, au logement sur un non blanc. La perception du non blanc commence par le fait que celui ci est vu comme « un autre ». On croit l’identifier de par sa couleur avec des particularismes physiques, culturelles qui peuvent évidemment être fondés mais ne le sont pas systématiquement. On nous donne donc l’impression de déjà nous connaître, voire nous condamner avant même de nous sonder. Qu’ils soient positifs ou négatifs, ces particularismes demeurent le terreau d’une certaine forme de discrimination qui se trouve grâce à ceux ci plus ou moins justifiée. Par exemple les propos de Willy Sagnol, entraineur de Bordeaux sur l’intelligence de jeu des blancs au foot, opposéé à une puissance physique des noirs, ou encore la sortie de Sardou qui affirme que Bolt serait le coureur le plus rapide du monde simplement parce que les noirs seraient naturellement plus rapides, plus musclés… On retrouve le même genre de discours dans la musique et la danse. Le problème de cela c’est que l’idée qu’un noir soit bon en sport ou en musique juste à cause de sa couleur nie l’idée que c’est surtout le résultat d’un travail acharné et rigoureux, d’une discipline et d’une hygiène de vie, alimentant du même coup le fameux cliché du noir fainéant et insouciant. Et pour un employeur, un noir pourrait être moins sérieux, moins travailleur, et plus fainéant et insouciant qu’un blanc à qualification égale. Et je pense que cette perception est de toute façon aussi partagée par les blancs de la classe ouvrière qui profiteront naturellement de tout ce qui pourra les avantager.

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  12. Ah donc c’est plus facile d’être un homme blanc hétéro qu’une femme noire homo de nos jours ? Sans blague ? Merci d’éclairer nos lanternes !
    Le dessin est moche, le discours est creux, les statistiques sous-entendent des liens de causalité douteux, bref c’est nul. Vous me direz ça a été fait par un américain pour des américains.

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  13. Dommage, vraiment, que le statistiques ne soient pas françaises… L’idée reste la même mais le racisme européen est très différent du racisme américain, ce qui fait qu’on a souvent l’impression – à tort – d’être des gens biens…

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  14. Le concept de privilège blanc, c’est donc soit une manière très douteuse de lutter contre des dysfonctionnements institutionnels, soit une manière très agressive de promouvoir une forme d’égalité des conditions entre blanc et pdc, alors même que ça n’existe pas entre blancs.

    Dommage que du talent artistique soit ainsi gâché à promouvoir un concept foireux et totalement inopérant.

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  15. Américaine en France depuis plus de 20 ans, je félicite cette initiative et je pense qu’en effet il serait très bénéfique d’aller plus loin pour chercher des statistiques européennes semblables, puisque nous savons tous que les mêmes inégalités existent avec d’autres chiffres, pour mieux porter le message.

    Comme l’avait bien dit Mme McIntosh il y a 25 ans (amptoons.com/blog/files/mcintosh.html), le fait d’être dans la minorité (pour ainsi dire, ou au moins, pas parmi les privilégiés) à certains égards n’empêche pas de bénéficier d’autres privilèges de la majorité dans d’autres domaines. A cet époque de l’année je suis tout particulièrement confrontée à celui de la religion. Mes amis européens, très gentils, progressistes et ouverts sur bien de critères, sont aveugles au privilège dont ils font preuve en faisant appel a leur passif culturel chrétien (et bien catholique, en ce qui concerne la France/l’Espagne/l’Italie, ou protestant, concernant certaines parties de l’Allemagne et la Suisse, l’Angleterre, les Pays-Bas, etc.). Ils oublient que bien de personnes athées, musulmans, juives et d’autres confessions encore plus minoritaires, quoique importants tous pris ensembles au fil du temps, ont contribué a l’histoire de leurs pays respectifs. Que certaines « traditions » sont imbues pour ces minorités de tout le sens religieux que mes amis ont le privilège d’ignorer (style, le débat sur la crèche sur le lieu publique, le « repas de Noël » sur tous les lieux du travail que je connais, le « concert d’hiver » qui comprend quasi uniquement des chansons traitant de Noël, les « cadeaux de Père Noël » un peu partout en affirmant bien fort que le Père Noël étant une construction bien commerciale et/ou païenne selon leur niveau de connaissance, qu’il n’a surtout rien de chrétien mis a part le nom, et donc il est normal qu’il offre des cadeaux aux petits d’autres confessions dans l’esprit d’inclusion).

    Mais que veut dire « être inclus » dans notre société ? Est-ce « être assimilé » ? Est-ce une autre sorte d’impérialisme ou de colonialisme? Je ne pense pas que ces attitudes représentent généralement autre chose que des bonnes intentions. Mais en essayant de gommer plutôt que de reconnaitre les différences, on finit par les accentuer et permettre la pérennisation de la division en « comme nous » et « pas comme nous ». C’est *l’effet, plutôt que l’intention* qui compte le plus. Ainsi, ceux qui veulent être des alliés et faire bénéficier leur société de toute la richesse d’une diversité de traditions, feraient bien d’exercer leur sens d’empathie et d’écoute.

    Bonne année à tous.

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  16. Donc on transpose un concept americain à la société francaise … dommage et reducteur. Il y a un racisme de classe plus qu’un racisme d’orgine en France. La société francaise a des travers mais pas les meme que ceux des états unis. Importer des concepts tout fait et le meilleurs moyens de crisper un débat.

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  17. Merci d’avoir rendu cette illustration accessible aux non-anglophones !

    Bon, on observe qu’en France, le chemin est encore long pour les « Blancs » et leur compréhension de cette réalité de Privilège Blanc.

    En fait, pour dire plus simplement de quoi il s’agit (le Privilège Blanc) : lorsqu’il y a un groupe défavorisé (sur un certain axe), il y a AUTOMATIQUEMENT un groupe favorisé (sur ce même axe).

    Le privilège blanc est la conséquence de l’exclusion des non-blancs en raison de leur caractère non-blanc :
    – s’il y a 10 candidats pour un poste,
    – que seuls 3 candidats sont blancs,
    – vu la réalité de la discrimination raciale à l’embauche (que je n’ai heureusement pas encore vue niée dans vos commentaires), 7 des candidats sont disqualifiés d’entrée de jeu
    – il ne reste plus, à chaque candidat blanc, que 2 concurrents (au lieu de 9),
    – là où chaque candidat non-Blanc, avait, dans le meilleur des cas, 9 concurrents.

    Abolir le privilège blanc aboutirait donc, non pas à ce que les 7 candidats non-Blancs aient 2 concurrents seulement (c’est mathématiquement impossible…), mais plutôt à ce que les 3 candidats aient chacun 9 concurrents plutôt que 2 seulement (ce qui serait moins facile, mais qui serait juste)

    NB : RESSOURCE
    Pour ceux d’entre vous qui parlent également anglais, je vous suggère de checker Tim Wise, un activiste anti-racisme, très pédagogique (tapez son nom dans youtube ou facebook) !

    NB : PROBLEME GLOBAL
    Sinon, effectivement, le Privilège Blanc est un phénomène à l’échelle planétaire, et face auquel il faut donc lutter de manière globale (si le privilège ne peut être que le fait d’une minorité, on y est : les « Blancs » ne représentent pas plus de 20% de la population mondiale).

    Il sert notamment à distraire les Blancs pauvres des véritables causes de leurs soucis (le fameux 1%), en les persuadant qu’il y a pire qu’eux et/ou que c’est la faute des paresseux/dangereux non-Blancs s’ils n’ont pas une meilleure situation.
    Il sert aussi à épargner les Blancs pauvres (tant qu’on pille allègrement l’Afrique, les caisses de l’Etat se vident moins vite, évidemment, donc les coupes dans les budgets sociaux sont moins importantes, et les impôts moins élevés vu qu’il y a d’autres sources de revenus), mais pour un temps seulement…
    Et c’est dans cette optique-là que tout qui souhaite véritablement une lutte des classes doit d’abord et avant tout créer la solidarité entre les peuples (et pour ce faire, 1. reconnaître l’existence de ce privilège blanc, 2. utiliser ce privilège blanc pour combattre le système d’oppression dans lequel ont été confinés depuis quelques siècles les non-Blancs).
    En effet, si les peuples européens avaient été solidaires des créations factices de dettes publiques des Etats africains à l’époque, il aurait peut-être été possible de tuer le mal dans l’oeuf, avant qu’il ne s’abatte sur les finances publiques européennes à leur tour…

    Bref.

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    • J’ai simplement traduit littéralement l’expression anglaise « person of color », surtout que j’ai lu pas mal de fois l’équivalent en français.
      Après je trouve aussi que les expressions « personne de couleur », « racisé-e »… sont un peu problématique quelque part (comme si les Blancs étaient les humains de base, neutre, et qu’il fallait définir les autres population par rapport à ça).

      Quel est ton ressenti ?

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  18. Merci d’avoir traduit cette mini BD! La conversation sur le « white privilege » (privilège blanc) est déjà bien entammée au États-Unis; dans les pays francophones (je suis du Canada), on semble traîner un peu de la patte…

    L’un des privilèges blancs les plus surnois est à mon avis celui de la représentation: les personnes blanches sont plus représentées à la télévision, en publicité, au théâtre, au cinéma, dans les magazines, dans les jeux vidéos, etc. On ne se rend pas vraiment compte que les personnes racisées y sont soit absentes ou extrêmement rares. En réponse à tout ça (et ce n’est que mon grain de sel) j’ai commencé un blog sur la représentation des personnages noirs et/ou métisses en littérature jeunesse (0-13 ans), c’est ici: https://mistikrak.wordpress.com/ On y trouve un petit quelque chose pour tout le monde. 🙂

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  19. Le terme privilège n’est pas adapté. Il vaut mieux parler de droits fondamentaux je pense. Comment voulez-vous qu’un blanc ce sente « privilégié » si il a du mal à finir le mois. Du coup tout ça engendre une incompréhension.
    Par contre expliquer que certain n’ont pas accès aux droits fondamentaux du fait de leurs couleurs de peaux, là est le combat et même si il est pauvre réagira dans la révolte.
    Une personne n’a pas à se sentir coupable de jouir des droits fondamentaux, au contraire il est logique et doit être étendus à tous. Par contre, le terme « privilège » crée une nouvelle barrière entre les genres.
    La sociologie américaine n’est pas la même que la française et leurs combats ne sont pas forcément à mettre sur le même plan que les nôtres, surtout qu’attiser cette barrière a finalement permis à Donald Trump d’être au pouvoir.

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    • Il me semble primordial de décrire la réalité d’une situation dans son ensemble donc parlé des personnes opprimées mais aussi des personnes privilégiées, les 2 pendants d’une même réalité.

      Encore une fois, je vais préciser deux choses très importantes :
      1- « privilégié-e » n’est pas une insulte, c’est juste un constat.
      2- on peut être privilégié-e sur un axe et pas sur un autre.

      On voit souvent ressortir cette histoire de Blanc pauvre… et bien les personnes dans cette situation sont privilégiées en termes de race, de genre (si on parle bien d’un homme) mais pas en terme de classe sociale bien sûr. L’un n’empêche pas l’autre. On a tou-te-s plusieurs facettes.

      Décrire des réalités ne crée pas les problèmes, cela aide à les résoudre en les comprenant mieux.

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    • Bonjour Arnaud, la politique d’acceptation/refus de commentaire ici est la suivante : les critiques sont admises tant qu’elles sont constructives et que l’auteur-e semble sincère et ne sort pas des énormités (qui laisseraient par exemple à penser qu’il/elle n’a même pas lu le billet en question).

      C’est rarissime que je ne publie pas un commentaire, mais c’est déjà arrivé en effet. Je ne rappelle pas si c’est le cas d’un commentaire venant de vous, mais je n’ai rien retrouvé dans la corbeille (peut-être s’est-elle vidée automatiquement au bout d’un certain temps).

      Bref, vous pouvez reformuler rapidement les propos du commentaire qui n’a pas été publié et nous verrons s’il entre dans la catégorie que j’évite habituellement ou pas. Je précise que je m’épargne le débat avec certains commentateurs tout simplement parce que j’ai décidé d’arrêter de perdre mon temps et mon énergie dans des conversations malhonnêtes et stériles.

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  20. Voici le commentaire sans modification (heureusement que j’enregistre dans des bloc-notes) :
    Bonjour, je voulais parler à propos du « privilège » d’être un homme.

    Le problème, c’est que les femmes ne voient pas les avantages qu’elles ont. Ce n’est pas la femme qui répare ce qui tombe en panne, qui porte les lourdes charges, qui protège la famille en cas d’agression ou de manque de respect, qui paie les additions…
    De plus, 10% seulement des gardes d’enfants sont attribuées aux pères. C’est surtout les femmes qui veulent garder leur enfant, tu va me dire, mais dans ce cas, c’est pareil avec la représentation politique : on peut dire que la politique est surtout un truc d’homme et donc que c’est pour ça qu’il y a peu de femmes parmi les élus. Mais pour revenir à la garde des enfants, il y a quand même des pères qui se battent pour que la société (patriarcale ?) entende leur besoin de paternité.

    Pour terminer, 10% des violences conjugales sont contre les hommes et on en entend quasiment jamais parler (comme pour le racisme antiblanc). D’ailleurs, un nouveau collègue m’a raconté que sa femme l’a accusé à tort d’agression sexuelle sur leur fille. Conséquence, il a bu 2 bouteilles et demi de Whisky (2,5 g d’alcool par litre de sang) et a fait une tentative de suicide.

    Voilà, j’espère que tu as changé ta vision de « l’oppression des femmes par la société patriarcale » et surtout du « privilège d’être un homme ». 😉

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    • Ces remarques ne sont pas nouvelles et beaucoup avant moi ont dû y répondre.
      Alors brièvement :

      – la répartition genrée des tâches ne profite à personne puisqu’elle nous enferme dans des rôles limités, que nous ne choisissons pas vraiment. Je peux comprendre qu’un homme puisse en avoir marre de se coltiner les tâches physiques ou la pression financière par exemple. Mais ce ne sont pas les femmes ni le féminisme qui sont responsables de ça, mais la société patriarcale contre laquelle luttent les féministes. Ce qui serait bien et juste, ce serait que chacun ait la possibilité de faire ce qu’il/elle veut, par goût autant que possible – en tout cas parce que les femmes devraient faire ceci et les hommes cela. Les femmes doivent pouvoir payer l’addition ou la partager (ça peut être vu comme quelque chose de pénible de payer, mais ne pas payer c’est être infantilisée ou subir des pressions sexuelles pour une femme), savoir bricoler, etc. Et en rétablissant l’équilibre sur ce genre de pratiques, on doit rétablir l’équilibre sur les pratiques connotées « féminines », que les hommes font encore si peu… ménage, charge mentale, éducation des enfants, arrêts parentaux etc. Es-tu d’accord ?

      – pour ce qui est de la garde des enfants attribuée majoritairement aux mères, c’est vraiment bancal et il faut vraiment reprendre les données pour comprendre la situation (et du coup ne plus colporter des contre-vérités qui sont ensuite instrumentalisées). En bref, la garde revient très souvent aux mères parce que les pères ne la demande pas. Quand ils la demandent ils obtiennent autant gain de cause que les mères. Il y a une très bonne vidéo de Marinette qui vient justement de sortir à ce sujet :

      -pour la représentation politique, non ce n’est pas juste une question de « il faut demander » et c’est révélateur que tu ne t’en rendes pas compte : tu n’aurais pas la moitié des obstacles que rencontre une femme sur ce genre de parcours. Une femme grandit sans représentation justement, donc elle a du mal à se projeter dans un tel poste. Ensuite même si elle s’engage sur la voie de la politique, elle va se bouffer du sexisme à gogo pour oser être dans une filière « masculine ». Les témoignages de femmes politiques à ce sujet sont clairs. Enfin elles seront de toutes façons moins nommées et moins élues à causes des préjugés de la population et de la « solidarité masculine » voire de la misogynie de leurs homologues masculins. Qu’est-ce que tu vas faire contre ça ? c’est facile de dire « yaka », mais la réalité est bien plus complexe… c’est un problème sociétal, pas individuel.
      Et non les « trucs d’hommes » ça n’existe pas. On est tous différent-e-s, sur quelle base scientifique s’appuyer pour dire ça ? aucune.

      -Les violences conjugales et autres violences faites aux femmes: les chiffres parlent d’eux-mêmes là encore. 10% d’hommes ça veut bien dire 90% de femmes, donc la démesure saute aux yeux. Bien sûr qu’il y a tout de même quelques hommes, et que c’est horrible. Encore une fois, les féministes ne minimisent pas les victimes hommes, mais c’est un combat différent qui n’a rien à voir avec une éventuelle faute des femmes (d’ailleurs parmi les hommes victimes, on compte beaucoup d’hommes victimes d’autres hommes et aussi d’hommes tués par leur conjointe ou ex en légitime défense !). Quand on a une telle disproportion et qu’en même temps on vit dans une société où on inculque l’agressivité et la possessivité aux hommes, et la patience voire la soumission aux femmes, il ne faut pas s’étonner du résultat.
      En tout cas, il est évident que toute victime a droit à un soutien et que les hommes souhaitant soutenir les hommes victimes seraient totalement soutenus. Et ce serait tellement mieux que de critiquer les femmes qui s’efforcent de faire valoir leurs droits (phénomène qu’on retrouve souvent malheureusement).
      Et pour ce qui est des fausses accusations, ça existe de façon rarissime, tandis que les vrais crimes non punis c’est archi courant – genre 9 cas sur 10 facile, j’ai plus les chiffres sous les yeux.

      D’ailleurs si autant de femmes partout dans le monde dénoncent, s’engagent, théorisent.. sur les violences et injustices faites aux femmes depuis longtemps… alors qu’il n’y a pas d’équivalent chez les hommes quel que soit le lieu et l’époque, ne penses-tu pas que c’est révélateur du fait que CES VIOLENCES ET INJUSTICES EXISTENT BEL ET BIEN ?… ou penses-tu que les femmes sont juste des êtres pleurnichards par essence ?!


      Voilà quelques développements sur ces sujets, sans rancune (je sais que mon ton direct est parfois mal pris à l’écrit). Plein de choses sont nocives pour les hommes dans nos sociétés et il faut que ça cesse. Mais aucun besoin de s’opposer entre hommes et femmes. Quand les femmes/féministes dénoncent, elles dénoncent des situations, elles ne disent pas que tous les hommes sont des salauds – il faut bien comprendre ça, et ensuite si sincérité il y a, il faut que chacun se remette en question et fasse de son mieux pour ne pas perpétuer les injustices à l’avenir.
      Bonne soirée.

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  21. « Je peux comprendre qu’un homme puisse en avoir marre de se coltiner les tâches physiques ou la pression financière par exemple. Mais ce ne sont pas les femmes ni le féminisme qui sont responsables de ça »

    Non mais elles n’en parlent jamais, comme si ça ne les regardaient pas. 🙂

    « ça peut être vu comme quelque chose de pénible de payer »

    Non mais attends, c’est pas que c’est « pénible », c’est que l’argent est limité, surtout pour les SMICards et chômeurs, donc soit ils sont célibataires, soit ils sont avec des femmes qui adoptent un mode de vie précaire. Alors qu’une femme qui gagne peu peut être en couple avec un homme ayant une bonne situation sociale.

    Et ne t’inquiète pas, peu de femmes se plaignent que c’est infantilisant de se faire payer les additions. 😉

    La charge mentale ? Nous aussi, on en a une, mais sur les tâches connotées masculines : réparation, travaux d’intérieur et d’extérieur, porter les charges physiques, protéger sa conjointe voire se sacrifier pour elle… Toutes ces choses étant dangereuses.

    L’éducation des enfants ? Les pères s’en occupent aussi non ? Je me rappelle que c’est surtout mon père qui m’engueulait.

    Le congé paternité ? Si ça peut me permettre de ne pas travailler pendant quelques semaines, je ne dis pas non. Mais la différence de durée avec le congé maternité s’explique par le fait que c’est la femme qui accouche. Peut-être voulez-vous que ce soit à l’homme d’accoucher par soucis d’égalité ? 😉

    « il faut vraiment reprendre les données pour comprendre la situation (et du coup ne plus colporter des contre-vérités qui sont ensuite instrumentalisées) »

    Chose que vous faites avec la représentation politique, comme je le disais. Vous dites : les femmes sont minoritaires parmi les élus (ou les chefs d’entreprise) donc les femmes sont discriminés. Sans chercher à connaître les raisons intrinsèques à la psychologie féminine.

    Pour ce qui est de la vidéo, quand je vois le genre de féministe enragée qui vient dire que les « mascus » viennent recentrer le débat sur leur nombril alors qu’elle-même est totalement nombriliste puisqu’elle n’accepte même pas que les hommes parlent de LEURS problèmes. La victimisation est tellement ancrée chez elle qu’elle s’en arroge le monopole. Mais j’ai quand même regardé la vidéo en entière car je fais un effort pour connaître le discours de mes ennemi(e)s quel qu’ils/elles soient, ce qui n’est malheureusement pas le cas de grand monde.

    Euh quand ai-je dis « il faut demander » ou « yaka » à propos de la représentation politique ? Non, ce que je dis, c’est que je constate que les femmes s’intéressent rarement à la politique DONC c’est normal qu’il y en ai largement moins que les hommes parmi les élus. De plus, les femmes n’ont pas l’esprit de compétition autant que les hommes.

    « tu n’aurais pas la moitié des obstacles que rencontre une femme sur ce genre de parcours. »
    Oh tu sais, moi, la plupart des gens (y compris des femmes) ne m’écoute pas voire se fout de ma gueule parce que j’ai pas confiance en moi ou d’autres raisons. Donc pas besoin d’être une femme pour subir des moqueries. En plus, un homme peut se faire casser la gueule (à 10 contre 1 évidemment).

    Les « trucs d’hommes » ça n’existe pas ?? Ok je veux 50% de femmes dans le BTP ou sur le champ de bataille. 😀

    J’avais vu ce chiffre de 10% des violences conjugales quelque part mais il est largement sous-estimé car la violence féminine étant psychologique, celle-ci n’est pas quantifiable. De plus, les hommes subissant des violences conjugales ont beaucoup trop honte pour porter plainte, sachant que la société se moquera d’eux au lieu de les défendre.

    « les féministes ne minimisent pas les victimes hommes »
    Non mais elles n’en parlent jamais, comme si ça ne les regardaient pas. 🙂

    « on compte beaucoup d’hommes victimes d’autres hommes et aussi d’hommes tués par leur conjointe ou ex en légitime défense ! »

    Et aussi des femmes victimes d’autres femmes ou tuées par leur conjoint en légitime défense (exemple : Jonathann Daval).

    Ah tu trouve que notre société inculque encore l’agressivité aux hommes et la soumission aux femmes ?

    Pour ce qui est de la possessivité, les femmes le sont autant que les hommes.

    Je vous critiquais dans mon ancien post ? Non, je vous disais que vous ne pensez pas aux avantages que vous avez ni aux inconvénients que nous avons… « tout simplement parce que c’est le principe du privilège : il est invisible pour celles et ceux qui en bénéficient ». 😉

    « ou penses-tu que les femmes sont juste des êtres pleurnichards par essence ?! »

    Non, pas pleurnichards mais beaucoup plus influençables, endoctrinables et manipulables que les hommes. Et pour preuve, la plupart des féministes blanches sont endoctrinées dans l’antiracisme, qui pourtant les culpabilise. Et pour ce qui est du féminisme, le droit des femmes à travailler et à être indépendante a été lancée par Rockefeller dans le but de doubler le nombre de contribuables et de réduire l’influence familiale sur chaque enfant, qui finira par s’attacher plutôt à l’État. Voir cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=owXtjrWACLg

    D’ailleurs, pourquoi les féministes ont autant le droit citer dans les médias si la société est encore patriarcale ? 🙂

    « Mais aucun besoin de s’opposer entre hommes et femmes. »

    C’est pourtant l’impression que j’ai quand j’écoute les féministes. Surtout celle de ta vidéo.

    A propos, à moi de te conseiller un site : https://leroidelajunglerevival.wordpress.com/2017/03/12/11-bonnes-raisons-detre-une-femme/

    Notamment la vidéo du 4ème point : tu verra que dans tous les cas, c’est le gars qui se fait frapper par les gens, même s’il s’est défendu contre la fille.

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    • Arnaud a raison, tu fais plein d’amalgames et tu victimises les femmes. Tu n’as pas conscience que ton discours est une pure importation du féminisme radical américain et qu’il est donc haineux, sexiste et démagogique.
      Tu devrais lire Nietzsche et particulièrement « l’invention de la morale », tu te rendras compte qu’il y a bien une sorte de compétition pour accéder au « pouvoir de la victime ».
      Ta démarche n’est pas l’émancipation des femmes et des minorités, mais leur soumission à une « morale d’esclaves ». Ce qui revient à dire que vous avez besoin des hommes (blancs) – ou du moins d’une idée des hommes – pour vous plaindre.

      Fort heureusement il y a des femmes qui condamnent tes dérives et celles de tes inspiratrices comme Eugénie Bastié…

      A noter que Marlène Schiappa ne cesse de couper la parole à ses opposants… chose qu’elle reproche continuellement aux hommes sur les autres plateaux.

      Je reviens maintenant sur vos propos concernant le racisme. Comme je le disais plus haut, il n’y a pas UN racisme, mais DES racismes. Malheureusement cette façon de désigner un responsable,un bouc émissaire ou de projeter l’idée que l’on se fait du mal (et dans votre cas, le mâle) dans un autre existe depuis la nuit des temps.

      Le racisme anti-blancs a existé, il existe encore au Zimbabwe, en Afrique du Sud, de façon plus fragmentaire dans d’autres pays… et qu’il existe à ce titre même en France.

      L’exemple de la rue Pajol à Paris, où une femme blanche ne peut circuler sans se faire agresser verbalement et physiquement par des africains ou maghrébins est le plus éloquent. Il l’est parce qu’il démontre à lui seul plusieurs choses :

      – Que les plus sexistes et rétrogrades des hommes viennent des cultures musulmanes du continent africain ou du moyen orient.
      – Que les réponses faces à ces actes sont totalement démagogiques. Souvenons-nous que la solution proposée par Anne Hidalgo face à ce problème était d’élargir les trottoirs de cette rue (on croit rêver).
      – Que les féministes ont vite botté en touche sur cette question.
      – Que la question n’a pas été résolue.

      Je prends cette exemple parce qu’il me touche personnellement. Ma nièce y a été agressée sexuellement par un africain (noir) qui l’a traité de « pute » et de « sale toubab ».

      S’il y a plus de personnes d’origines extra-européenne dans les prisons que de blancs, c’est uniquement du fait de leur refus de s’intégrer à notre mode de vie, de leur difficulté à pouvoir le faire ou de leur pauvreté. Ce n’est pas une injustice en soit, mais un problème. La nuance est de taille.

      Tout cela pour dire que votre féminisme est à géométrie variable et qu’il repose non pas sur l’amour des femmes, mais sur la haines des hommes blancs.

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      • Merci pour ces males tears et cette condescendance. Je vous rassure je ne hais pas les hommes ni les hommes blancs, juste les gens comme vous qui crachent leur venin dès que d’autres catégories de personnes réclament des droits fondamentaux.

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        • Ca t’ennuierait de parler français ? « Males tears », non mais franchement… As-tu conscience du ridicule de cette espèce de posture branchouillarde ? En plus ton assemblage de mots ne veut rien dire…

          Si un homme, moi en l’occurrence, avait le malheur de pondre une phrase comme la tienne en employant ce genre d’expression sexiste, si j’écrivais « females tears », tu serais scandalisé.

          Ceci tend à prouver que tu es profondément raciste et sexiste.
          Comment expliquer cette haine des tiens ?
          Comment expliquer ce rejet de ta langue, de ta culture, de ta race et de tes semblables ?

          Tout ce que tu écris est imbibé d’opinions et de termes empruntés à la culture anglo-saxonne. Tu es la copie-conforme de Marlène Schiappa : mêmes raccourcis, même langage, même intolérance, même morale moralisatrice…

          A quels moment sommes-nous condescendants ? A quels moments crachons-nous notre venin ?
          Arnaud et moi employons un vocabulaire respectueux. Nous t’opposons des arguments et nous sommes manifestons fermement notre opposition, mais nous ne t’insultons pas.

          La seule chose que je te promets c’est que nous ne nous laisserons pas faire. La seule chose que ta radicalité obtiendra, c’est une opposition à sa hauteur.

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          • Vous avez des arguments et je suis convaincue de votre sincérité, mais quand je lis qu’un concept n’est pas recevable parce que le nom est en anglais, ou bien que dire qu’on évite certaines difficultés dans la vie (pas toutes bien sûr) quand on appartient à certaines catégories de personnes plutôt que d’autres-> ce serait de la haine des hommes blancs… que dire ?
            Aucune remise en question, ça fait semblant de pas se rendre compte que le ton est agressif et méprisant…
            Pas d’insulte, encore heureux, je n’aurais pas publié.
            Tu ne veux pas te laisser faire ? mais laisser faire quoi ? Tu t’opposes à quoi au juste ? Tu te sens menacé dans quel domaine concrètement ?

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        • En panne d’arguments ? 😉

          « je ne hais pas les hommes ni les hommes blancs »
          Après comme on dit, la haine c’est inconscient. Quand un raciste dit qu’il ne l’est pas, l’antiraciste lui répond qu’il est raciste mais qu’il n’en est pas conscient.

          Et tu n’a pas l’impression d’être endoctriné avec tes « males tears » ou « mansplaining » ?!

          Très bien dit, Tio’ngentsihk !

          Allez, une petite vidéo pour la fin 😉 : https://www.youtube.com/watch?v=OlNXLMjSHpk&bpctr=1534330905

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          • A propos de ton agressif et méprisant, « males tears » est justement agressif et méprisant. Ca sous-entend que les hommes ne subissent rien ou doivent souffrir en silence.
            Un concept n’est pas recevable si le nom est en anglais car ça signifie qu’il vient du monde anglo-saxon donc d’une société relativement différente. En l’occurrence bien plus raciste que la nôtre.
            Et puis on dit que vous avez la haine des hommes blancs car nous sommes devenus votre bouc-émissaire. Mais comme le dit si bien Tio’ngentsihk, vous avez la haine de votre race en général, ce qui s’appelle l’ethnomasochisme, car l’éducation antinationale et les merdias ont endoctriné notre jeunesse dans ce sens. C’est malheureux et mortel.

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  22. Hello ! Merci beaucoup pour cet article ! Je suis tombée dessus par hasard en recherchant un autre article qui parlait du privilège d’être un homme, je vais te faire un petit lien dans mon post. Merci à toi pour la découverte 🙂

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